Résumé : Sur le fleuve Inguri, frontière naturelle entre la Géorgie et l’Abkhazie, des bandes de terres fertiles se créent et disparaissent au gré des saisons. Un vieil Abkaze et sa petite fille cultivent du maïs sur une de ces îles éphémères. Le lien intense qui les lie à la nature est perturbé par les rondes des garde-frontières.
Pays : Géorgie
Année : 2014
Durée : 1h40
Version : VOST
Titre original : Simindis kundzuli
Date de sortie en France : 24 décembre 2014
Réalisateur : George Ovashvili
Scénario : Roelof Jan Minneboo, George Ovashvili, Nugzar Shataidze
Image : Elemér Ragályi
Musique : Iosif Bardanashvili
Avec : Ilyas Salman, Mariam Buturishvili, Irakli Samushia...
Fiche
bobine
La longue séquence d’ouverture ne donne à entendre que le bruit de l’eau, le chant des oiseaux, le souffle du vent dans les arbres. Le fleuve, dans son lit en perpétuel mouvement, donne naissance, au gré des courants, des alluvions et des saisons, à des bandes de terre qui forment des îles éphémères. Un vieil
homme vient s’installer sur un de ces îlots.
De temps à autre, cependant, la détonation sèche de coups de feu claque sur la rive. Le spectateur n’a pas d’explication. Cela pourrait se passer presque n’importe où, mais l’action se déroule sur le fleuve Inguri, frontière naturelle entre d’un côté la Géorgie et de l’autre l’Abkhazie. Or pour les Géorgiens, l’Abkhazie fait partie de leur pays, alors que pour les Abkhazes, c’est leur terre et les Géorgiens y sont en pays étranger.La tension est latente. Les patrouilles soupçonneuses passent sur le fleuve, Le paysan cultive sa terre en compagnie de sa petite fille…
Le film de George Ovashvili raconte ce double face à face : celui de peuples voisins qui se disputent leur territoire, source immémoriale de guerres et de violences. Mais aussi celui de l’homme face à la nature, aux éléments qui se déchaînent.
Et pour ce faire, le réalisateur géorgien utilise toutes les ressources du langage cinématographique. Il suffit de considérer la force des visages, la puissance des paysages, ses contrées imprévisibles (l’enfance et la guerre, l’innocence menacée) pour en être certain. La bouleversante économie de moyens
dont fait preuve Ovashvili, la sûreté avec laquelle il use de la musique, la troublante mélancolie qui affleure de l’image finale donnent à ce film une dimension insoupçonnée et une force incroyable.
On pense à Terrence Malick, on pense à Kim Ki-duk et à Akira Kurosawa ! Oui, La Terre éphémère est de ce niveau-là. C’est du grand, c’est du pur cinéma. Une splendeur !!!
Sources : Le Dauphiné Libéré,La Voix du Nord 24 décembre 2014, Le Midi Libre 29 novembre 2014, dossier de presse
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Evénement
associé
Mardi 30 avril, 19 h
Auditorium du CRR
Nuit du Caucase
Musiques au cœur du Caucase
Soirée événement au Conservatoire en résonance avec la projection du film de George Ovashvili, cette « Nuit du Caucase » sera colorée et épicée, avec un interlude gourmand et exotique pour prolonger ce voyage sonore.
Mosaïque de peuplements et de nations, formidable creuset de cultures et de langues, le Caucase offre une richesse et une diversité musicale à l’image de sa géographie accidentée. Points de passage entre l’Europe et l’Asie, les Monts du Caucase ont attisé les convoitises de leurs puissants voisins russes au Nord, turcs et iraniens au sud. Le marteau et l’enclume soviétiques au XXème siècle en ont déplacé les frontières, transformé les systèmes politiques, remodelé les marqueurs culturels, sans toutefois en assécher les magnifiques traditions ancestrales, comme en témoignent celles des bardes achoughs ou ashiks. Plus récemment, les populations arméniennes, géorgiennes, azéries, ossètes, daghestanaises se sont réappropriées leurs singularités et ont puisé à ces sources souterraines réelles ou imaginaires pour en faire de nouveaux marqueurs culturels.
Les musiques populaires, classiques, régionales, anciennes et contemporaines du Caucase vont ainsi dialoguer et se télescoper. Les chefs-d’œuvre trop mal connus des compositeurs contemporains des pays du Caucase (Arno Babadjanian, Andria Balanchivadze, Aleksi Machavariani, Sulkhan Tsintsadze, Aleksandr Arutiunian) vont ainsi croiser odes, chants de lutte, chants d’amour, danses régionales, etc. qui leur ont insufflé essence mélodique et force expressive.
Tarif A / de 12 à 24 €
Tarif réduit pour les adhérents de La bobine
Billetterie du Conservatoire :
Sur internet : conservatoire.legrandchalon.fr
03 85 42 42 67 (Mardi au Vendredi de 12 h 30 à 17 h)
Le jour du spectacle, 1 heure avant le début du spectacle sur place
Durée : 2 h 45 avec entracte gourmand proposé par le Bistrot des artistes
Evénement
en partenariat
En partenariat avec Le Conservatoire du Grand Chalon