ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

Lune de miel

jeudi 23 mai 2019

19:00 et 21:00

Résumé : Mara, une jeune femme roumaine, emménage aux Etats-Unis chez Daniel, son nouveau mari qu’elle vient de rencontrer. Elle y emmène Dragos, son fils de 9 mois. Le temps d’une journée, Mara va faire face à une série de problèmes administratifs, sociaux et humains. Un « 24 Heures chrono » social porté par son interprète féminine qui mêle à la justesse de sa partition une douceur contrastant avec la rudesse des épreuves.

Pays : Roumanie

Année : 2019

Durée : 1h28

Version : VOST

Titre original : Lemonade

Date de sortie en France : 13 mars 2019

Réalisateur : Ioana Uricaru

Scénario : Tatiana Ionascu, Ioana Uricaru

Image : Friede Clausz

Musique : Olivier Alary

Avec : Mălina Manovici, Dylan Smith, Steve Bacic ...


Fiche
bobine

Cheveux courts et yeux clairs Mara, jeune mère célibataire d’origine roumaine, travaille comme infirmière aux États-Unis. Elle possède un visa temporaire déjà expiré. Après son mariage avec un de ses patients, Mara envisage une vie paisible pour elle et son garçonnet et cherche à s’installer définitivement dans ce que pourrait-être le mythique “rêve américain”…

Au cours de ces dernières années, les films mettant en scène des migrants ne sont pas rares. Il y a ceux qui traitent de l’émigration avec le départ du pays d’origine et la migration elle-même. C’est le cas de Hope qui suit la traversée du Sahara d’un jeune Camerounais et d’une Nigériane. Le film a été présenté à La bobine par son réalisateur Boris Lojkine (2014) ; c’est aussi le sujet de Welcome de Philippe Lioret, présenté lui aussi par La bobine (2009) et qui se fixe sur une étape de la migration avec un jeune kurde voulant quitter Calais pour l’Angleterre.

Ce premier long métrage de Ioana Uricaru propose une approche différente, une intrigue qui s’inscrit dans l’immigration elle-même c’est-à-dire l’installation dans le pays d’accueil. Mais, pour sa migrante roumaine cette intégration se révèle bien précaire. En nous présentant son film Soy Nero (2016), Rafi Pitts nous avait déjà montré combien il est difficile pour un jeune Mexicain d’obtenir la nationalité américaine pourtant promise ; ici le film nous place dans un contexte identique mais davantage en prise avec le quotidien et surtout en adoptant un point de vue féminin.

Outre son sujet, le film vaut aussi pour son écriture avec une image et un montage maîtrisés mais surtout pour la présence à l’écran de l’actrice Mălina Manovici qui est presque de tous les plans. Nous l’avions déjà aperçue dans Baccalauréat (Prix de la mise en scène, Cannes 2016), le film de son compatriote Cristian Mungiu. Avec Lune de miel elle confirme brillamment son talent.

Texte : Jean-Luc – La bobine – avril 2019

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