Les drapeaux de papier

lundi 27 mai 2019

19:30

Invité / Débat

Soirée en présence du réalisateur

Résumé : Charlie, bientôt 24 ans, mène une vie sans excès : elle se rêve artiste et peine à joindre les deux bouts. Quand son frère vient la retrouver après douze ans d’absence, tout se bouscule. Vincent vient de sortir de prison où il a purgé une longue peine. Il a tout à apprendre dans un monde qu’il ne connaît plus. Un drame familial délicat et lumineux, réalisé par un jeune cinéaste de 19 ans, doté d’une impressionnante maturité.

Pays : France

Année : 2019

Durée : 1h42

Date de sortie en France : 13 février 2019

Réalisateur : Nathan Ambrosioni

Scénario : Nathan Ambrosioni

Image : Raphaël Vandenbussche

Avec : Noémie Merlant, Guillaume Gouix, Sébastien Houbani ...

Prix / distinctions : Prix du public, festival Premiers Plans, Angers 2019


Fiche
bobine

Vincent, 30 ans, sort de prison après douze années passées derrière les barreaux. Sa sœur Charlie, de six ans sa cadette, se trouve dans l’obligation de le recueillir, ce qui conduit à un chamboulement dans la vie de cette dernière comme dans celle de Vincent dont l’instabilité n’aide en rien à la réinsertion…
Il n’est pas facile de traiter de la réinsertion d’un ex-détenu au cinéma. Comment montrer les fragilités du prisonnier désormais libre, son inadaptation à la vie de tous les jours et le combat qu’il doit mener pour trouver une certaine « normalité » ?
Il n’est pas facile d’aborder le thème de la fratrie au cinéma. Comment faire part avec subtilité des liens qui se sont relâchés, de ceux qui se rompent totalement comme de ceux qui peuvent se renouer malgré les épreuves de la vie ? Seul un cinéaste mature peut construire une intrigue autour de ces thèmes et faire les bons choix en matière d’écriture cinématographique : usage des gros plans pour placer le spectateur au plus près des personnages, choix des lumières et des couleurs pour créer une atmosphère et une sensation de trouble, choix des acteurs qui vont exprimer toutes les nuances recherchées.
Voilà, diront certains, c’est sûr, le film d’un cinéaste confirmé qui tourne depuis des lustres. Perdu ! Ce n’est pas du tout le cas puisque le réalisateur Nathan Ambrosioni a moins de vingt ans.
Alors là ! il faudra bien que le cinéaste nous explique comment on arrive à réaliser un film en étant aussi jeune sans être issu du monde du cinéma et surtout, comment il est possible de le réussir au point de toucher le public (Cf. prix obtenus) et la critique .
Les questions ne devraient pas manquer à l’issue de la bobineuse projection… puisque Nathan Ambrosioni sera présent à l’Axel !

Texte : Jean-Luc – La bobine – Janvier 2019


Le film vu par la critique

Les qualités de ces Drapeaux de papier tiennent dans sa cohérence : chaque scène avance à l’énergie, à la pulsion, à l’émotion, sans pour autant perdre de vue la force et la logique des personnages. L’express (Eric Libiot)

Avec une précision d’orfèvre, le réalisateur décrypte les limites de la solidarité familiale et la peur qu’un être marginalisé, fût-il votre fils ou votre frère, fait naître chez les autres. Ce cinéaste prometteur réussit le tour de force de ne jamais s’égarer vers des voies obscures et de déjouer astucieusement le piège d’une violence excessive, allant même jusqu’à s’offrir le luxe d’une conclusion optimiste. aVoir-aLire (Claudine Levanneur)

Nathan Ambrosioni accomplit un geste de cinéma personnel et intense. Sa direction d’acteurs, en particulier, se distingue : rarement le talent viscéral de Guillaume Gouix aura été aussi flagrant, face à Noémie Merlant, une grande actrice de demain. Télérama (Guillemette Odicino)

Le long métrage est porté par un excellent duo de comédiens : Guillaume Gouix et Noémie Merlant y sont extrêmement justes. Le premier est tour à tour touchant puis effrayant, quand la seconde est vulnérable puis forte. Les drapeaux de papier s’avère donc un drame intimiste intéressant sur la notion de liberté, porté par un duo attachant sous la caméra d’un tout jeune réalisateur débutant mais inspirant. Abus de Ciné (Kevin Gueydan)

Regarder la
bande-annonce

Soirée spéciale
Invité – Débat

Le réalisateur Nathan Ambrosioni

Nathan Ambrosioni est né à Peymeinade, commune de quelque 8000 habitants, située près de Grasse dans les Alpes-Maritimes.
Il est âgé de 12 ans lorsqu’il voit Esther, (film interdit au moins de 12 ans !) de l’américain Jaume Collet-Serra. Ce film de genre, sorte de thriller haletant imbibé d’horreur et d’épouvante, montre une vraie méchante et c’est pour lui une révélation, ce film lui donne goût au cinéma !

A 16 ans, il réalise The lake (Au bord du lac), un court métrage dans lequel des jeunes en balade au bord d’un lac font la rencontre d’un pêcheur à l’allure plus qu’inquiétante. Ce film fait de Nathan Ambrosioni le plus jeune réalisateur sélectionné au festival Frigth Fest 2015 à Londres.
En 2016, il réalise un autre court métrage, Ce qui nous reste, dans lequel une jeune artiste de cirque se réveille soudainement après un coma d’un an. Quand elle revient chez elle, elle ne reconnaît plus sa jeune sœur et a oublié des périodes de sa vie…

Alors lycéen en classe de terminale, Nathan écrit le scénario qu’il va, dans l’urgence, présenter à la commission d’avance sur recettes au CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée). Il devient le plus jeune cinéaste français à obtenir cette avance. C’est ainsi qu’il réalise Les drapeaux de papier, son premier long métrage, dans lequel il dirige deux « valeurs montantes » du cinéma français : Noémie Merlant et Guillaume Gouix.
Le film est sélectionné dans plusieurs festivals (Namur, Montréal…) et obtient le prix du public et le prix trajectoires au festival international du film de La Roche-sur-Yon 2018 et le prix du public, longs métrages français, au Festival Premiers Plans d’Angers 2019.

La soirée en
vidéo