Anna, un jour
jeudi 30 mai 2019
19:00 et 21:00
En avant-première
Résumé : Anna, la quarantaine, trois enfants, un mari qui lui échappe et des soucis financiers, passe son temps à courir… Pourtant, c’est une mère de famille comme beaucoup d’autres. Elle est loin d’être la seule à avoir ces problèmes mais elle n’a tout bonnement pas le temps de se poser pour y réfléchir. Tension, émotion et empathie se retrouvent dans cette chronique d’un jour sur la vie d’une femme. Et cela « transforme notre regard sur une réalité qu’on croyait connaître »
Pays : Hongrie
Année : 2019
Durée : 1h39
Version : VOST
Titre original : Egy nap
Date de sortie en France : 5 juin 2019
Réalisateur : Zsófia Szilágyi
Scénario : Réka Mán-Várhegyi, Zsófia Szilágyi
Image : Balázs Domokos
Musique : Máté Balogh
Avec : Zsófia Szamosi, Leó Füredi, Ambrus Barcza ...
Fiche
bobine
En introduction du film à la Semaine de la Critique, Charles Tesson, délégué général de la Sélection, disait de Un jour qu’il « transforme notre regard sur une réalité qu’on pensait connaître ».
Cette réalité est toute simple : mère de trois enfants, Anna est toujours pressée, courant du travail à la crèche, de l’école au ballet et au tir à l’arc… Et comme si tout ça ne suffisait pas, elle se demande si son mari la trompe. Elle est loin d’être la seule à avoir ces problèmes, mais elle n’a tout bonnement pas le temps de se poser pour y réfléchir. Ils s’accumulent et menacent de l’écraser.
Anna, un jour est une chronique de vingt-quatre heures dans la vie d’Anna, avec trois enfants qui n’ont rien d’exceptionnel, qui ne sont pas plus terribles que d’autres. Le film dépeint donc le quotidien d’une femme dans la société actuelle qui doit affronter les problèmes touchant aussi bien à sa sphère privée qu’à sa sphère sociale. Cela semble banal mais s’avère pourtant infiniment nécessaire.
Les portraits de « mère-courage » ne manquent pas dans le paysage cinématographique contemporain. C’est dans l’ambition de mise en scène que ces représentations filmées se démarquent les unes des autres. À ce niveau, le premier film de Zsófia Szilágyi expérimente son propre modèle : narration ramassée sur presque une seule journée et montage haché qui découpe une même séquence en une multitude de petits éclats pour bien faire sentir combien
l’emploi du temps de cette jeune femme est une course contre la montre.
En filmant au plus près son personnage principal, la réalisatrice retranscrit de manière authentique la situation d’Anna tout en essayant de tenir un propos universel, à la fois pour son personnage (sur le principe « une journée pour dire toutes les autres ») et pour toutes celles qu’elle est censée représenter.
Cette critique sociale du vide de nos existences fait de Anna, un jour un film d’une pertinence rare.
Sources : Cinéseries.com, critikart.com, cinematraque.com, dossier de presse