EN PRESENCE DU REALISATEUR
Résumé : Cadre supérieur dans une grande compagnie de fret maritime, Frank consacre sa vie au travail. Alors qu’il doit faire face à une situation de crise à bord d’un cargo, Frank, prend - seul et dans l’urgence - une décision qui lui coûte son poste. Profondément ébranlé, trahi par un système auquel il a tout donné, le voilà contraint de remettre toute sa vie en question.
Pays : Suisse
Année : 2019
Durée : 1H42
Version : VOST
Date de sortie en France : 25 septembre 2019
Réalisateur : Antoine Russbach
Image : Denis Jutzeler
Avec : Olivier Gourmet, Adèle Bochatay, Elidan Arzoni ...
Fiche
bobine
Frank occupe une place à responsabilités dans une compagnie de fret maritime. Soucieux du travail bien fait, il consacre tout son temps à son métier, délaissant quelque peu son épouse et ses enfants. Lorsqu’il reçoit un appel téléphonique lui annonçant un problème à bord d’un de ses cargos, il n’imagine pas que la décision qu’il va prendre va remettre en question ses certitudes et l’ensemble de sa vie.
Avec un scénario bien ficelé, Antoine Russbach essaie de comprendre le parcours d’un homme car, dit-il : « Cet homme est enfermé dans un système dont il est devenu totalement dépendant. J’ai exploré sa part d’ombre et de lumière et je cherche à voir ce qui se passe dans sa tête ». (1)
Frank est incarné avec maîtrise par un Olivier Gourmet au sommet de son art. Comment rendre compte à l’écran, en plans serrés, des sentiments de ce cadre supérieur, homme d’action qui ne parle pas ? Comment filmer les silences qui en disent long ? La réponse est dans Ceux qui travaillent car pour Gourmet « Le métier d’acteur, c’est gratter l’âme ». (1)
Aucun plan ni dialogue agressif mais au contraire des images aux teintes douces et des paroles rares ; et pourtant une force se dégage du film, une force suffisante pour ébranler le spectateur et surtout interroger le consommateur qu’il est dans la vie quotidienne. Loin du film militant ou désireux d’imposer
une quelconque bien-pensante, le film garde ses distances pour laisser au spectateur la liberté de se forger son opinion.
L’air de ne pas y toucher, à partir d’une chronique très actuelle, Antoine Russbach nous place face aux violences inavouées du monde et nous interroge : « Pour avoir notre iPhone, à quel point cela nous gêne que quelqu’un meure de l’autre côté de la planète ? » (1)
Texte : Jean-Luc – La bobine – Février 2019
(1) Propos recueillis au festival Premiers Plans, Angers 2019
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bande-annonce
Soirée spéciale
Invité – Débat
en présence d’Antoine Russbach, réalisateur
D’origine suisse et sud-africaine, Antoine Russbach est né à Genève où il a vécu jusqu’à l’âge de 20 ans.
Pendant huit années, il pratique l’art dramatique en parallèle de l’école obligatoire, puis il suit des études de réalisation/scénario en Belgique à l’IAD. Cet institut des arts de diffusion de Louvain-La-Neuve est une école supérieure des arts belges dans le domaine des arts du spectacle et des techniques de diffusion et de communication ; c’est l’une des deux écoles de cinéma reconnues en Belgique francophone, l’autre étant l’INSAS à Bruxelles.
En 2008, avec Emmanuel Marre, il co-réalise Michel dans le cadre d’un atelier dirigé par le réalisateur belge Benoît Mariage. Le film obtient le prix d’interprétation masculine pour Pierre Nisse et Jean-Benoît Ugeux au festival du court métrage de Bruxelles, Mention Spéciale du Jury Presse.
En 2009, il réalise Les Bons Garçons, son film de fin d’études. Il travaille ensuite comme scénariste pour la télévision et le cinéma avec notamment
Complices de Mathieu Mortelmans en 2016 et Eastpak de Jean-Benoît Ugeux en 2017.
Ceux qui travaillent, son premier long métrage, a été sélectionné au dernier festival Pre-miers Plans à Angers où il a obtenu le prix du public.
La soirée en
vidéo