Il must be heaven

jeudi 5 décembre 2019

19:00 et 21:00

Résumé : ES fuit la Palestine à la recherche d'une nouvelle terre d'accueil, avant de réaliser que son pays d'origine le suit toujours comme une ombre. La promesse d'une vie nouvelle se transforme vite en comédie de l'absurde. Aussi loin qu'il voyage, de Paris à New York, quelque chose lui rappelle sa patrie. Un conte burlesque explorant l'identité, la nationalité et l'appartenance, dans lequel Elia Suleiman pose une question fondamentale : où peut-on se sentir " chez soi " ?

Pays : Palestine

Année : 2019

Durée : 1h37

Version : VOST

Date de sortie en France : 4 décembre 2019

Réalisateur : Elia Suleiman

Scénario : Elia Suleiman

Image : Sofian El Fani

Avec : Elia Suleiman, Tarik Kopty, Kareem Ghneim ...

Prix / distinctions : Mention spéciale et prix Fipresci, Cannes 2019


Fiche
bobine

It must be heaven commence là où Le temps qui reste, son précédent long métrage, l’avait laissé en 2009, à Nazareth.
Elia Suleiman envisage à nouveau de tourner un film, mais trouver un financement en Palestine s’avère difficile, il faut donc s’exiler à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil. La promesse d’une nouvelle vie se transforme vite en comédie de l’absurde.
Paris, sa première destination, sera-t-elle le paradis dont il a rêvé? Les rues sont dédiées à toutes sortes de défilés, de mode, d’engins militaires… les filles sont belles et les policiers mesurent les terrasses…mais le producteur français ne souhaite pas financer son film, pas assez palestinien…Il s’envole pour New-York, où son identité le ramène à une position de combattant, ce qui va effrayer une productrice…
À la manière d’un Monsieur Hulot, Elia Suleiman, personnage principal du film, suit l’itinéraire d’un Palestinien confronté à la marche bancale du monde, affirmant sa place de cinéaste et de Palestinien. Contemplant le monde en perpétuel étranger, il ne prononce pas un mot, et se présente comme un regard,
encadré de grosses lunettes, jouant presque exclusivement avec les yeux, leurs expressions, leurs directions. L’humour d’Elia Suleiman, proche du burlesque d’observation de Jacques Tati ou Buster Keaton, consiste à prélever des détails significatifs de la réalité et les pousser jusqu’au ridicule ou à l’absurde. Tendre et imaginatif, avec un sens aigu de la dérision, Elia Suleiman se moque autant de nos contradictions que des siennes, interprétant un alter-ego à la fois onirique et réel.

Œuvre singulière, secrète et merveilleusement drôle en même temps qu’éminemment politique – Elia Suleiman ne manque pas de souligner que les seules armes dans le film sont en France ou aux Etats-Unis – It must be heaven offre de multiples niveaux de lecture. Et comme le dit si bien l’acteur Gaël Garcia Bernal interprétant son propre rôle, « Elia Suleiman est un réalisateur palestinien, mais ses films sont drôles ! »

 

 

Sources : Libération, Le Monde mai 2019. Utopia

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