ASSOCIATION CHALONNAISE POUR LE CINEMA

Les siffleurs

jeudi 30 janvier 2020

19:00 et 21:00

Résumé : Cristi, un inspecteur de police de Bucarest corrompu par des trafiquants de drogue, est soupçonné par ses supérieurs et mis sur écoute. Embarqué malgré lui par la sulfureuse Gilda sur l’île de la Gomera, il doit apprendre vite le Silbo, une langue sifflée ancestrale. Grâce à ce langage secret, il pourra libérer en Roumanie un mafieux de prison et récupérer les millions cachés. Mais l’amour va s’en mêler et rien ne se passera comme prévu…

Pays : Roumanie

Année : 2019

Durée : 1h38

Version : VOST

Titre original : La Gomera

Date de sortie en France : 8 janvier 2020

Réalisateur : Corneliu Porumboiu

Scénario : Corneliu Porumboiu

Image : Tudor Mircea

Avec : Vlad Ivanov, Catrinel Marlon, Rodica Lazar ...

Prix / distinctions : Sélection officielle, Cannes 2019


Fiche
bobine

Cristi, un inspecteur de police placide et légèrement dégarni, débarque un beau matin du ferry dans la spectaculaire île de la Gomera (titre original du film) située dans l’archipel des Canaries.
Falaises à la verticale, lumière aveuglante et, à l’arrivée du bateau, une brune sculpturale en imperméable et lunettes noires qui l’attend sur le quai… Elle le conduit dans une somptueuse villa où il est sommé d’apprendre en un temps record la langue sifflée utilisée par les autochtones : le “silbo gomero” afin d’entrer en contact avec un trafiquant de drogue et de faciliter son évasion.
Ce détournement mafieux du langage des oiseaux est l’insolite porte d’entrée par laquelle Corneliu Porumboiu s’exerce aux codes du polar qu’il explose « façon puzzle ».
Le réalisateur aborde le film de genre avec flic corrompu mais amoureux, femme fatale, mafieux à la gâchette facile et même scènes d’action : poursuites, bastons, fusillades, rien ne manque. Cependant toute restitution chronologique des événements s’avère impossible. Chaque saut dans le temps, chaque bifurcation autour d’un nouveau personnage ne vient pas éclairer l’intrigue comme l’exigent les conventions, mais au contraire l’épaissir, lui ajouter une couche supplémentaire d’ambiguïté, un degré d’incertitude.
Dans ce pays, hanté par les fantômes de Ceausescu et de la Securitate, la vérité est un concept à géométrie variable qui évolue au fil du scénario et des points de vue des personnages. Prenant pleinement en considération le coefficient d’absurdité qui affecte les relations humaines, le réalisateur nous explique que « Dans cette histoire, tout le monde joue un rôle, et moi je joue avec les codes du langage et du genre ». Il nous propose un film à la fois polar, western, satire sociale et comédie très musicale…

 

Sources : Les cahiers du cinéma janvier 2020. lemonde.fr, La Croix et Le Figaro 8 janvier 2020

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