Rocks
jeudi 1 octobre 2020
19:00 et 21:00
Résumé : Rocks, 15 ans, vit à Londres avec sa mère et son petit frère. Quand du jour au lendemain leur mère disparait, une nouvelle vie s’organise avec l’aide de ses meilleures amies. Rocks va devoir tout mettre en oeuvre pour échapper aux services sociaux.
Pays : Grande-Bretagne
Année : 2020
Durée : 1h33
Version : VOST
Date de sortie en France : 9 septembre 2020
Réalisateur : Sarah Gavron
Scénario : Theresa Ikoko et Claire Wilson
Image : Hélène Louvart
Musique : Emilie Levienaise-Farrouch
Avec : Bukky Bakray, Kosar Ali, D'angelou Osei Kissiedu...
Fiche
bobine
Solide comme un roc ? Affublée de ce surnom, Olushola, une solide jeune fille d’origine nigériane et jamaïcaine, est le pilier de sa bande de copines, dans un collège multi-ethnique de Londres. Mais quand sa mère, instable, prend le large, elle se retrouve seule avec son petit frère de sept ans, Emmanuel. Elle refuse d’en parler aux adultes et même à ses amies, sème les services sociaux, bricole au jour le jour et se retrouve prise dans une spirale.
Cette balade dans les faubourgs londoniens ne se contente pas d’égrener les scènes de la vie courante d’une adolescente mais joue aussi avec les interdits en dessinant un fragment de vie qui compose en permanence avec l’ordre et le désordre. La force de ce film, produit, tourné et joué par des femmes, est de ne
jamais forcer le trait et de ne pas glorifier ses héroïnes, qui restent faillibles. Il garde même une certaine pudeur, pour mieux laisser à l’émotion la liberté de surgir.
Dans la tradition du cinéma social britannique, Sarah Gavron donne un film nourri de réel, dont le scénario collaboratif a été retravaillé avec des collégiens et des travailleurs sociaux et dont le casting d’actrices non-professionnelles talentueuses a été fait sur le terrain. Une écriture participative qui débouche sur des situations d’une tonalité très naturelle s’enchaînant avec une grande douceur en dépit d’un contexte social délétère.
Le film évolue en une tranquille observation de la jeunesse londonienne sans jamais rien sacrifier au folklore ou à la sociologie. Si Sarah Gavron évite tous les écueils, c’est qu’elle reste arrimée à un principe : regarder le monde, ses joies et ses drames, avec les yeux de Rocks, épuisée mais pugnace.
Sources : Le Monde et Le Canard Enchaîné