Indes Galantes

lundi 14 juin 2021

19:00

Soirée -débat en présence du réalisateur Philippe BEZIAT

Dans le cadre du Festival Avant-premières Télérama, 5€ la place sur présentation du PASS

Résumé : C’est une première pour 30 danseurs de hip-hop, krump, break, voguing… Une première pour le metteur en scène Clément Cogitore et pour la chorégraphe Bintou Dembélé. Et une première pour l’Opéra de Paris. En faisant dialoguer danse urbaine et chant lyrique, ils réinventent ensemble le chef-d’œuvre baroque de Jean-Philippe Rameau, Les Indes Galantes. Des répétitions aux représentations publiques, c’est une aventure humaine et une rencontre aux enjeux politiques que nous suivons : une nouvelle génération d’artistes peut-elle aujourd’hui prendre la Bastille ?

Pays : France

Année : 2020

Durée : 1h48

Date de sortie en France : 11 novembre 2020

Réalisateur : Philippe Béziat


Fiche
bobine

Les Indes galantes (sous-titrées « Ballet héroïque ») est le premier en date des six opéra-ballets de Jean-Philippe Rameau. Créé en 1735, il est composé d’un prologue et de quatre entrées, sur un livret de Louis Fuzelier. Cette oeuvre est considérée comme la plus représentative et le chef-d’œuvre du genre.

 

Les Indes galantes symbolisent l’époque insouciante, raffinée, vouée aux plaisirs et à la galanterie de Louis XV et de sa cour. Elles établissent définitivement Rameau, alors âgé de 52 ans, comme le maître du spectacle lyrique de son temps.

Voilà bien un film qui donne envie de foncer à l’Opéra, même si l’on n’en est pas adepte. Ce vibrant documentaire déjoue les clichés et échappe aux carcans qui plombent les cultures dominantes. Il provoque une empathie qui fait voler en éclats tous les stéréotypes dans lesquels on aurait pu cantonner ses protagonistes, tissant un métissage salutaire, transgressif. Ainsi prend vie une œuvre galvanisante, profondément humaine, intensément politique au sens le plus noble du terme.

En faisant dialoguer chant lyrique et danse urbaine, le metteur en scène Clément Cogitore, le directeur musical Leonardo Garcia Alarcon, la chorégraphe Bintou Dembélé donnent une nouvelle jeunesse au chef-d’œuvre baroque de Jean-Philippe Rameau.

Philippe Béziat raconte la création de ce spectacle hors normes. Il filme ces jeunes danseurs qui se jettent dans l’improvisation, Qu’importent les origines, qu’importent les styles, voguing, krump, break, hip hop… ils s’entremêlent, se répondent. Le cinéaste attrape au vol les expressions, la fluidité des gestes. Il introduit des vibratos, des ruptures rythmiques, des syncopes, des silences… pour mieux repartir crescendo. Cette mise en abyme atypique finit par nous transporter ailleurs.

Sources : dossier de presse – Utopia novembre 2020

Cette rencontre improbable entre deux univers parallèles prédestinés à ne pas se croiser s’avère fascinante. Un choc de cultures diamétralement opposées : l’une issue de la rue, l’autre des beaux quartiers, celle mouvante de l’improvisation, celle qui ne laisse nulle place à l’approximation. La symbiose, d’abord timide puis évidente, est de bout en bout réjouissante.

Philippe Béziat construit son documentaire comme une symphonie avec des temps forts, des adagios, des creux, des pauses, des tempêtes. Il rend compte de cette aventure humaine, de ce vent de fraîcheur, de cette spontanéité presque enfantine qui s’est engouffrée dans les coulisses de l’Opéra de Paris, vieille institution très conservatrice  à la fin 2019. Ce film musical qui ne parle pas de musique nous rend formidablement joyeux, plein d’espoir. Il nous donne une envie folle d’aller ou de retourner à l’opéra et il pose une question essentielle pour le renouveau de la culture : une nouvelle génération d’artistes peut-elle aujourd’hui prendre la Bastille ?

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Soirée spéciale
Invité – Débat

Philippe BEZIAT

Philippe Béziat, réalisateur et metteur en scène

Passionné par l’art, Philippe Béziat fait régulièrement cohabiter le cinéma et l’opéra. Diplômé de l’ESCP, l’école supérieure de commerce de Paris, il choisit la caméra comme outil de partage et de vulgarisation d’œuvres peu accessibles au grand public.

Pour le cinéma, il réalise les documentaires-opéra : Traviata et nous (2013) avec Nathalie Dessay et Jean-François Sivadier et Pélléas et Mélisande, le chant des aveugles (2008) avec Olivier Py et Marc Minkowski. Il écrit et réalise également Noces Stravinsky-Ramuz (2012) avec Dominique Reymond et Mirella Giardelli.

Pour la télévision, il réalise de très nombreux documentaires parmi lesquels Passions d’opéra – 60 ans d’art lyrique à Aix-en-Provence (2008) Les Musiciens du Louvre – Paroles d’orchestre (2003), Claudio Monteverdi aux sources de l’opéra (2017) ou Jacques Prévert, paroles inattendues (2017) et il filme régulièrement opéras, ballets, concerts ou pièces de théâtre.

Par ailleurs, il met en scène Pelléas et Mélisande de Claude Debussy (2018) et La Grande Duchesse d’après Offenbach (2013). Il collabore aussi à la mise en scène de spectacles musicaux comme 200 Motels de Franck Zappa (2018). Il a également réalisé pour France-Culture une série de portraits d’artistes dont Jean Dubuffet, Giorgio Morandi, Jean Tinguely, Edgar Varèse ou James Ensor.